Blogue Droit, éducation et société

note: Blogue interrompu

Restauration d’un équilibre

Subitement, avec la fin du XXe siècle, l’interdisciplinarité est devenue la voie par laquelle s’est exprimée la critique des effets négatifs de la surspécialisation disciplinaire. Un peu comme le yin étouffé d’une pensée devenue trop yang[1], elle  inverse l’entonnoir des expertises toujours plus restreintes en redirigeant vers les compétences transversales. Avec l’interdisciplinarité, l’équilibre réapparaît: elle ramène la pensée savante vers un niveau plus global lorsque, par manque de distance, des solutions lui échappent, faute de ponts entre savoirs séparés par l’histoire universitaire, mais autrement solidaires dans la poursuite de l’intérêt humain.

Questions récurrentes, réponses partagées

L’interdisciplinarité consacre une liberté de recherche assez inouïe, mais avec elle vient l’inconfort de la nouveauté pionnière et l’absence de voies toutes tracées que sont les traditions. J’observe que les questions posées par les chercheur(e)s sont souvent récurrentes, quelle que soit la partie du monde d’où elles proviennent. À force d’y répondre avec sérieux, j’en suis arrivée à penser que ces échanges pourraient vraisemblablement profiter à d’autres membres de la communauté universitaire…

[1] L’image réinterprète celle de J.-M. Lemoigne, pour qui l’interdisciplinarité est façon de ramener « l’ingenio« , forme de pensée dont l’archétype serait l’intellect de Léonard de Vinci et moitié intellectuelle nécessaire de l’effort savant, qui serait actuellement étouffé par le « disegno » —«Légitimer les connaissances interdisciplinaires dans nos cultures, nos enseignements et nos pratiques», dans KOURISLSKY (dir.), Ingénierie de l’interdisciplinarité.  Un nouvel esprit scientifique (28-36), Paris, L’Harmattan, 2002, p. 31.



Il n'y a pas de contenus répondant à vos critères de recherche.